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Libération

Les voyagistes prennent le train des CD-Rom en marche. Aperçus contrastés des premiers catalogues virtuels.

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publié le 12 octobre 1995 à 9h21

A l'heure où les voyagistes sortent leurs collections d'hiver sur

papier plus ou moins glacé avec des paginations atteignant parfois des sommets, tout ce qui arrive en version plate et carrée sur un bureau est reçu comme une bénédiction. Et ils arrivent. Un petit tour s'impose donc du côté des CD-Rom qui commencent à apparaître sur le marché du voyage.

Premier constat: les CD voyages, c'est un peu comme la Samaritaine. On y trouve tout. Ou plutôt, de tout. Du guide touristique classique, du catalogue de voyagiste, de la brochure locale genre multimédia «terroir». Le nouveau venu dans le monde du voyage virtuel a de quoi s'y perdre. Deuxième constat: l'aventure est joyeuse. Voyager en CD-Rom, c'est l'exotisme garanti. Un peu de constance et d'acharnement à la tâche, et l'on passera des moments très Minitel première époque. On aura droit à des interludes très «télévisuels»: et quand l'escargot a fini de passer, est-ce que ça revient? (en langage plus branché: encore un truc incompatible avec Windows 95 qu'on peut pas lancer). Le son? C'est radio nostalgie-frisson. Du 78 tours au numérique, on remonte l'histoire du disque au fur et à mesure de la compilation. La photo? Très bonne ou très «Vasarely». Voilà pour les constats. Reste la question: le CD-Rom voyages, qu'est ce que c'est?

«Moins de 10% des titres», si l'on en croit François de Valence, éditeur de l'annuaire du CD-Rom 95 (éditions A Jour). D'où les balbutiements. Avec un parc de lecteurs qui devrait approcher le million