Sur le mode, «vous vous changez, changez de capote», le préservatif
«s'accessoirise». Un nouveau terme pour désigner une évolution sur un marché qui commence à emprunter ses arguments au dictionnaire du prêt-à-porter. C'est la «révolution» dont parle Hot Rubber, qui lance aujourd'hui une campagne inspirée de celle de la Swatch. Mais le fabricant suédois (sous licence suisse), arrivé récemment sur le marché français, n'est pas le seul. Pour dédramatiser autant que pour se distinguer du lot (une cinquantaine de marques se disputent l'attribut vestimentaire du sexe), les fabricants rivalisent désormais d'imagination. Nom, couleur, forme, emballage, tout ce qui est possible dans le respect des normes est actuellement tenté. Même si les consommateurs français, encore les derniers de la classe au niveau européen, préfèrent pour le moment s'en tenir au plus classique des modèles: taille standard, couleur naturelle, lubrifié, avec réservoir.
Tous les grands du marché ont un «classic» dans leur gamme, même si celui-ci s'appelle «normal» ou «regular». C'est le basique de la garde-robe du sexe, l'indémodable qui va avec tout. Pour tous les âges. Hiver comme été. Depuis que le préservatif est en latex (dans des temps lointains, il fut en papier de soie huilée, en écaille de tortue avant d'être, sous l'impulsion du docteur Condom en vessie de mouton), il tient son rang. Au demeurant, la loi l'y contraint, la conformité à la norme NF étant obligatoire. Mais rien n'empêche plus personne d'a