Chirac inspirateur des dernières tendances en prêt-à-porter? Les
répliques de combinaisons portées dans les centrales nucléaires, qui fleurissent dans les boutiques aux côtés de tee-shirts au slogan manifeste du type «Panique au Pacifique», «Chirac range tes pétards», «Atomique ta mère», «mangez des bombes», sortent tout droit de l'actualité. C'est l'«atomicwear», énième sous-segment d'un plus vaste mouvement: le workwear, ainsi nommé car il détourne les vêtements de travail en tenue «civile». Au début, lorsqu'il est apparu à l'aube des années 90, le workwear était pour ainsi dire basique. Pur. On prenait la combinaison, le pantalon ou la chemise, tels qu'ils étaient proposés dans les catalogues des grandes marques de vêtements de travail, comme Carrhart, Big Smith et Chamare. Et on les portait tels que. Puis, sentant saillir la pointe d'engouement, ces mêmes marques ont commencé à rajeunir leur collection. Le milieu du prêt-à-porter et des créateurs a suivi en produisant des lignes pompées sur les vêtements professionnels. Ce n'est pas un hasard si le styliste anglais Paul Smith a racheté la marque Newbold de vêtements de travail dont il a redessiné les silhouettes. Au Japon, le créateur Onozuka en est à son quatrième catalogue vendant par correspondance des uniformes revus et corrigés mode.
Aucun métier à uniforme n'échappe aux créateurs. Des combis de pompistes, garagistes (Salvage) aux vestes de postiers à bandes réfléchissantes (Ag'n Ratz) en passant par les combinaisons