Strasbourg, correspondance
«Maintenant, on a notre Tati chez nous. J'en suis heureuse. Avant, j'allais à Paris ou à Nancy.» Hier, dès 8 heures du matin, deux heures avant l'ouverture du 7e magasin de province, et du 14e de la chaîne en incluant les points de vente de Paris, de Nouvelle-Calédonie et de Martinique, plusieurs dizaines de clients battaient la semelle sur le trottoir de la rue du 22-Novembre, à Strasbourg.
«Je croyais que ça ouvrait à 9 heures», explique une Strasbourgeoise, accompagnée de trois de ses quatre enfants qui jusque-là n'hésitait pas à faire plus de 300 km en voiture pour se rendre au magasin de Nancy, le premier en province. «Trois ou quatre fois par an, on partait avec les enfants à 7 heures et on était de retour à la maison pour 3 heures. Chez Tati, non seulement il y a les prix mais surtout des belles choses», assure-t-elle. Pour sa première visite à Strasbourg, elle envisage d'acheter de la lingerie. «Peut-être pas l'ensemble slip, soutien-gorge à 19,90 francs. Plutôt le body à 39,90 francs. C'est ça l'avantage de Tati,on peut y acheter un peu mieux pour pas cher quand même.»
De l'autre côté des vitrines, les caissières en bleu et les vendeuses en rose trompent leur trac en révisant une dernière fois. «Le rayon enfants, c'est par là. La parfumerie en haut, les manteaux ici», répète en joignant le geste à la parole une ex-démonstratrice en produits de beauté qui a lâché son emploi pour Tati. «On est toutes au moins avec un BTS ou un bac+2. Le salaire