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Libération

Un comité d'usagers pour contrôler les retards aériens. Il expliquera aux voyageurs pourquoi ils attendent.

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publié le 7 novembre 1995 à 10h31

Comment faire pour éviter que l'avion, sur les courtes distances, ne

finisse par se faire rattraper par le train? Réponse: en étant à l'heure, comme la SNCF. Prenant le taureau par les cornes, Bernard Pons, ministre des Transports et passager du ciel averti, a annoncé hier la création d'un Comité des usagers du transport aérien. Composé de membres de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) de représentants des compagnies aériennes, des aéroports et des usagers (Institut national de la consommation, Association française des usagers du transport aérien, Syndicat des agences de voyage), ce groupe est chargé de mettre en place une véritable information des passagers, notamment en matière de retards. Il s'agit, selon le ministre, de fournir en temps réel au voyageur les vraies causes de son attente: de la panne de réacteur à l'engorgement des pistes ou aux problèmes de contrôle aérien. Le dernier point étant crucial puisqu'aujourd'hui la multiplication des mouvements d'avions (1,7 million de vols contrôlés par an en 1994 contre un peu plus d'1 million en 1985) est la cause de 40% des retards. Aéroports de Paris donnera, d'ici la fin de l'année et à titre expérimental, ce type d'information sur Orly Ouest, une aérogare passablement saturée. L'élaboration par le comité des usagers d'un baromètre des retards en France devrait par ailleurs permettre de mieux cerner le problème, Bernard Pons s'avançant jusqu'à établir une responsabilité compagnie par compagnie, aéroport