La British Airways, troisième plus gros acheteur de vins français en
Grande-Bretagne et premier acheteur pour ce qui concerne les vins de qualité, vient de soulever un curieux lièvre: la compagnie britannique a demandé, lors de la confé-rence de l'Association internationale des transporteurs aériens (Iata), que soit votée une résolution permettant de condamner les passagers qui se rendent coupables de violences à bord des avions. Une violence due essentiellement à la multiplication des cas d'alcoolisme en vol. «Ce n'est pas encore un problème grave, mais nous obervons une augmentation de la consommation d'alcool à bord», expliquait récemment sir Colin Marshall, président de British Airways. Plutôt que de limiter leur distribution d'alcool, généralement gratuite et à discrétion sur les vols long-courriers, les compagnies aériennes se sont toutes ralliées à la proposition de British Airways, préférant se lancer dans une improbable bataille juridique. Il s'agit en effet rien moins que de faire pression auprès des différents gouvernements pour qu'ils comblent le vide juridique en matière de réglementation des délits commis en vol. Quelle est la loi qui prévaut quand le comportement d'un voyageur met en jeu la sécurité des autres passagers et celle de l'appareil? La loi du pays où l'avion atterrit ou une autre? «Nous demandons aux gouvernements la possibilité de poursuivre en justice un individu ivre qui aurait agressé quelqu'un à bord d'un avion, car il n'existe pas de jurisprud