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Libération
Interview

«Sortir du comportement touristique classique». Maurice Freund, pionnier du défunt Point Mulhouse, ouvre un vol bon marché sur le Mali.

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publié le 14 novembre 1995 à 10h19

Dans les années 1970, le Point Mulhouse, une association de voyages

à but non lucratif, voit le jour grâce à la collaboration des Jeunesses étudiantes et ouvrières chrétiennes. A sa tête, Maurice Freund. En franc-tireur du tourisme, le Point Mulhouse s'intéresse au tiers monde, où il mêle tourisme et action humanitaire,  avant de se lancer à corps perdu et en pionnier dans la lutte contre les monopoles aériens. L'association ouvre ses propres routes sur Bangui, Ouagadougou et le Cap-Vert. Une bagarre qui conduira finalement le Point et ses 350 bénévoles à mettre la clé sous la porte en 1988. Aujourd'hui, l'homme qui faisait des Lyon-Ouagadougou à 1.580 F l'aller-retour en 1980 se remet en piste avec un Lyon-Gao (Mali) à 2.200 F. Après sept ans de silence, Maurice Freund s'explique et fait le point sur le Point. Pourquoi ce retour?

C'est vrai que j'étais relativement tranquille après la mort du Point. J'ai été d'abord conseiller, puis directeur général de la compagnie aérienne nationale du Mali en 1990. Là, j'ai cru un moment que tout était arrivé, que j'allais pouvoir lancer Gao, une destination qui nous avait toujours passionné par sa position extraordinaire, à la frontière du désert et de l'Afrique noire. Pas de chance, la rébellion démarre dans le nord du Mali, alors j'abandonne et je me «cale» dans le tourisme conventionnel, comme consultant de la Banque mondiale d'abord puis comme conseiller du groupe Marmara. Ces derniers mois, des amis maliens m'ont rappelé mon proje