La perspective de faire Paris-Marseille en TGV se rapproche à petite vitesse. Pour l'instant celui-ci terminer son trajet à partir de Valence sur les anciennes voies et à allure normale. Mais la poursuite des travaux jusqu'à Marseille et Montpellier vient de recevoir un feu vert du Conseil d'Etat, qui a rejeté vendredi soir onze requêtes contre le projet. Toutes visaient à faire annuler le décret du 31 mai 1994 déclarant d'utilité publique et urgents les travaux de construction du prolongement de la ligne. Ces différents recours avaient été déposés par des associations et élus locaux, et notamment par le conseil général du Vaucluse.
Le chef de la ligne nouvelle, Pierre Izard, s'est félicité de cette décision «prononcée par la plus haute juridiction administrative (qui) clôt définitivement le débat sur l'utilité publique de la ligne Sud-Est». Il a précisé que la construction des tunnels d'entrée dans Marseille vient de commencer. Celle des aqueducs de traversée du Rhône et de la Durance devrait débuter début 1996 et les ouvrages d'art courants à la fin de l'hiver.
Mais la coordination des opposants au tracé du TGV ne désarme pas. Elle conteste le passage du train à proximité du site nucléaire du Tricastin, et la traversée des zones inondables de la vallée du Rhône par les futures voies, les remblais risquant d'aggraver les conséquences de prochaines inondations. Des options d'ailleurs condamnées par plusieurs missions d'expertises. La coordination vient de déposer deux plaintes