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Libération

Vaccin anti-grippe: payant pour les sexagénaires nantais.

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publié le 1er décembre 1995 à 11h38

Nantes, correspondance

Contre la grippe, on se vaccine. Gratuitement quand on a plus de 70 ans. Puisque la grippe est l'une des causes principales de mortalité par maladie infectieuse en France, spécialement chez les personnes âgées ou fragilisées, la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Nantes avait abaissé depuis trois ans le seuil de la gratuité à 60 ans, le financement (753.000 francs l'an dernier) étant assuré par son budget d'action sociale et sanitaire. Mais c'est fini. Après enquête, la CPAM s'est rendue compte que l'effet de cette mesure était quasiment nul. Déjà, à l'automne 1994, une autre étude avait démontré que la vaccination n'entraînait pas une baisse de consommation de soins liés aux aléas de l'hiver.

Cette fois, l'enquête a porté sur la motivation de ces sexagénaires. Apparemment, l'exception nantaise de gratuité ne les a pas véritablement incités à s'offrir la piqûre. Campagne d'information et remboursement du vaccin n'ont conquis que 38% des sexagénaires, contre 36% dans le reste de la France où aucune campagne ni avantage financier ne sont consentis pour ce vaccin vendu entre 55 et 67 francs, selon que les marques l'associent ou non à un vaccin antitétanique. Pire, 97% des personnes interrogées disent que la prise en charge du coût du vaccin n'influence pas leur choix. Et tous les adeptes du vaccin antigrippe entre 60 et 69 ans n'ont pas été motivés par son remboursement. «A contrario, note le rapport de la CPAM, 3% seulement des non-vaccinés