Le 17 décembre dernier, 325 passagers restent en rade à la Réunion.
Le vol VD 197, un DC10 d'Air Liberté affrété par Look Voyages, est annulé. Derrière ce qui aurait pu n'être qu'une banale histoire de trafic pertubé en haute saison, les vacanciers découvrent que leurs billets d'avion dûment payés ne sont plus valables. Par un communiqué tonitruant, Lotfi Belhassine, PDG d'Air Liberté, vient de faire savoir qu'il n'assure plus le transport des clients de Look, «n'ayant pas été payé comme prévu contractuellement». La bataille commerciale entre le deuxième tour opérateur français (loin derrière Nouvelles Frontières) et la compagnie aérienne privée couvait depuis longtemps. A l'origine, une affaire de gros sous. Look Voyages, par ailleurs actionnaire à 2,39% d'Air Liberté, n'aurait pas versé à son principal affréteur l'acompte de 5 millions de francs et les 6 millions de francs de caution bancaire qu'il lui demandait. Un accord qui avait été signé le 3 juillet. Lucien Klat, PDG de Look, rétorque de son côté qu'Air Liberté lui devait 9 millions de francs «au terme d'un emprunt obligataire émis en 1993» ajouté à 3 millions de francs «au titre des dépôts et avances de la saison précédente». Et Lotfi Belhassine de préciser que les 9 millions de francs apportés par Look sont un emprunt sous forme d'obligations convertibles en prise de participation au capital d'Air Liberté ou remboursables mais pas avant 2002. En attendant la décision judiciaire sur le fond, prévue pour la fin du mo