Lyon, de notre correspondant
Hier, vers 16 heures, les gendarmes du peloton de haute montagne ont suspendu leurs recherches après les avalanches survenues dans le massif de l'Oisans (Isère). Au-dessus de L'Alpe-d'Huez, où une avalanche a coûté la vie, lundi, à un skieur de 35 ans, les sondages se poursuivaient par précaution, la coulée de neige étant nettement circonscrite. A quelques kilomètres de là, à Vaujany, la tâche des sauveteurs à la recherche d'un randonneur était beaucoup plus ardue. La coulée de neige s'étale sur un kilomètre et atteint 10 mètres d'épaisseur. Hier, les trois skieurs soupçonnés d'avoir déclenché l'avalanche de L'Alpe-d'Huez n'étaient pas identifiés. Les gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ont entendu les skieurs présents au moment de l'accident sur la piste sinistrée, et tenté de recouper leurs témoignages. Selon un porte-parole du PGHM, «il s'agit de croiser le témoignage de personnes placées au plus près à 400 mètres du point de départ de l'avalanche et d'autres qui se trouvaient à 700 ou 800 mètres».
L'enquête judiciaire ouverte mardi pour homicide par imprudence s'est aussi portée sur les conditions de sécurisation de la piste. Les gendarmes ont enregistré le témoignage des responsables de la station chargés de l'application du «plan d'intervention pour le déclenchement artificiel des avalanches». Ils cherchent notamment à établir pourquoi, lundi à 11h58, deux avalanches se sont produites à quelques minutes d'intervalle