Ils ont de 14 à 53 ans. Tous revendiquent la liberté de skier en
dehors des pistes balisées. Ils savent pourtant qu'à l'Alpe-d'Huez (Isère), le 1er janvier, un skieur a été enseveli sur une piste régulière de la station par une avalanche, provoquée semble-t-il par des amateurs de hors-piste , affaire dans laquelle le parquet de Grenoble a décidé, hier, l'ouverture d'une information contre X pour «homicide par imprudence». Et ils ont appris que, lundi dernier, aux Orres (Hautes-Alpes), deux surfeurs évoluant sur une piste fermée ont été balayés par une coulée de neige. Malgré ces deux drames, ces amateurs de poudreuse tiennent pour dépassée la question «faut-il interdire le ski hors-piste?». Seule trouve grâce à leurs yeux la question de savoir comment inventer, en France, un nouveau cadre pour le ski libre.
Tous se sont déjà crêpé le chignon avec des «imbéciles dangereux» capables de provoquer une avalanche en amont d'une piste balisée pour le seul plaisir de «respirer de la poudreuse». Et tous fustigent comme autant d'attrape-nigauds les clips de promotion et autres messages publicitaires vantant les «espaces libres», le «vrai ski», le «skieur matador», les «déposes en hélico», les «descentes glaciaires» le «vol libre par free surf». Pourtant, ils ne veulent pas voir, dans «leurs» paysages, dévaler «des brigades de sécurité des pistes», comme il en existe en Suisse ou aux Etats-Unis. Tous croient à la formation préventive et se réfèrent à leur propre expérience. Avec modes