La grippe est finie mais les gastro-entérites attaquent. Depuis quelques années, les épidémiologistes chargés de la surveillance de la grippe constatent la survenue d'une floraison de gastro-entérites au détour de la traditionnelle épidémie de grippe hivernale. Cette année n'échappe pas à la règle: si l'épidémie de grippe, qui a frappé environ 2 millions de personnes en France, est en voie d'extinction, cette semaine marque l'entrée dans l'ère des gastro-entérites.
Ceux qui ne l'ont pas encore eue en ont forcément entendu parler. De fortes nausées, l'appétit qui défaille, une barre douloureuse au ventre, des diarrhées, des vomissements et des vertiges. Le tout, associé à de la fièvre dans près de la moitié des cas, va et vient au gré des jours: quand on se croit guéri, ça recommence. Le front, parti de Bretagne, s'est progressivement étendu dans le Limousin, en Provence et sur la Côte d'Azur et, bien sûr, en Ile-de-France. L'ensemble de l'Europe est également atteint. Longtemps les spécialistes ont incriminé les excès alimentaires coquillages, charcutailles et chocolats des fêtes de Noël et assimilées. Chaque année, les alentours du 1er janvier étaient à la fois marqués par une épidémie d'hépatite A, sans doute liée aux fruits de mer, et de diarrhée virale. Cette année, la situation est différente. On n'a pas observé le pic post-réveillon et c'est seulement cette semaine que la cote d'alerte a été atteinte. «Avec 285 cas pour 100.000 habitants sur le territoire national,