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Libération

Avion: 2 millions de nouveaux adeptes. Sur les lignes intérieures, tarifs bas et vols nombreux accrochent la clientèle.

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publié le 20 janvier 1996 à 23h42

L'ouverture totale du ciel français à la concurrence intérieure, le

premier janvier dernier, a vu se multiplier les effets d'annonces et se préciser les stratégies. Air Liberté, qui vient de se lancer sur Nice, dit vouloir ouvrir pas moins de vingt-deux nouvelles lignes dans les douze mois qui viennent. Air Inter Europe baisse ses tarifs loisirs de 20 à 30% sur l'ensemble de son réseau jusqu'à fin février, et se penche sur le rachat d'Air Littoral. Après Nice, Marseille et Montpellier, AOM lorgne sur les destinations périphériques que sont Toulon, Perpignan et Pau, et baisse, elle aussi, temporairement ses prix. Tandis que TAT, la filiale de British Airways, comme d'habitude, se tait. Avec la prudence du chat qui guette avril 1997 (l'ouverture du ciel français à la concurrence des compagnies européennes) pour mieux saisir sa proie? En attendant la «Guerre du ciel II» en 1996, bilan de la «Guerre du ciel I» de l'année écoulée.

Toulouse, Marseille, Bordeaux, Strasbourg et Montpellier. En un an, le monopole d'Air Inter Europe, entamé dès mai 1991 avec l'ouverture de vols sur Nice, a volé en éclats sur six axes majeurs. Les six lignes dites «millionnaires» qui, à elles seules, représentent près des deux tiers du trafic intérieur français. Soit près de onze millions de passagers en 1995 sur un total estimé autour de dix-sept millions, selon Aéroports de Paris, avec une large majorité de mouvements au départ d'Orly. Après un an d'ouverture à la concurrence, et toujours selon les ch