Fin de récréation pour les collectionneurs de timbres des pays de
l'ex-bloc communiste européen. L'ère du tout et du n'importe quoi, des spéculations sans fondement et l'arnaque, parfois, est révolue. L'édition 1996 du tome 4 du catalogue Yvert et Tellier qui couvre cette zone, la bible en ce domaine, vient de paraître. La précédente édition remontait à 1992 et ne prenait donc pas encore en compte la disparition de l'URSS, le retour à l'indépendance des trois pays baltes et surtout l'apparition de nouvelles républiques indépendantes. Elle ne rendait compte non plus de la disparition de la Tchécoslovaquie au profit de la Slovaquie et de la République tchèque. De A comme Albanie à U comme Ukraine, en 977 pages, le catalogue tente de faire le point et le tri entre le bon grain et l'ivraie engendrée par l'implosion de l'URSS et du bloc socialiste.
Dès 1991, les marchés philatéliques occidentaux avaient été inondés de timbres censés provenir de nouvelles autorités postales locales, nées sur les décombres de l'Union soviétique. Le plus souvent, il s'agissait de planches entières de timbres courants soviétiques, surchargés de nouvelles valeurs, portant les noms de l'un des 120 territoires ou régions de la défunte URSS. Présentés aux acheteurs sous la flatteuse appellation d'«émission provisoire», ces timbres tentaient de se faire passer pour des placements d'avenir et bénéficiaient des incertitudes de la situation. On a ainsi vu, entre mille autres, apparaître des timbres de la répu