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Libération

Avec 700.000 F, Anne-Marie et Patrick font construire.

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publié le 9 février 1996 à 1h33

Nantes, correspondance

Patrick et Anne-Marie Hébert, enseignants à Alençon (Orne), rêvaient de construire à la campagne. Julie, 6 ans, et Marion, 5 ans, réclament de la verdure et Patrick, 34 ans, est instituteur depuis la rentrée, après une formation pendant laquelle, étudiant, il ne pouvait pas envisager d'emprunt. Patrick et Anne-Marie ont trouvé un terrain à Laleu, à vingt kilomètres d'Alençon, et montent un dossier financier. Terrain compris, leur budget est de 700.000 F. En octobre, le couple fait la tournée des banques. Les conditions du prêt à taux zéro sont les mêmes partout, mais le prêt complémentaire varie d'une banque à l'autre. Un regret, en perdant le droit au prêt PAP, adieu la TVA à 5% sur l'achat du terrain et l'exonération de taxe foncière pendant dix ans. «On aurait préféré le prêt PAP», soupire Anne-Marie, 37 ans, prof d'éducation physique.

En postulant pour ce taux zéro, les deux enseignants tombent juste dans la période de flou. «Les banquiers sont restés un mois et demi sans savoir les conditions effectives du prêt à taux zéro. Pendant un mois et demi, on nous a dit: revenez la semaine prochaine. Puis une incertitude est apparue: fallait-il calculer les remboursements sur nos revenus fin 1995 ou sur nos impôts deux ans auparavant? Finalement, c'est cette seconde formule qui s'appliquait. Heureusement: à l'époque, mon mari était étudiant, dit Anne-Marie. Ça nous a situé dans une tranche plus intéressante.» Le couple, qui gagne aujourd'hui autour de 19.0