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Libération

Le prêt à 0% réveille les jeunes ménages. Le ministre du Logement, Pierre-André Périssol, est fier de son invention.

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publié le 9 février 1996 à 1h33

Les jeunes de moins de 35 ans, et les ménages dont les revenus se

situent en dessous de 15.000 francs par mois, sont les premiers bénéficiaires du prêt à taux zéro. Cette nouvelle aide de l'Etat pour accéder à la propriété a réveillé des accédants qui hésitaient à se lancer et donné des idées à ceux qui n'y pensaient pas. Elle a même provoqué le retour d'une clientèle disparue depuis le début des années 80: celle qui ne dispose d'aucun apport personnel.

C'est ce que voulait le ministre du Logement, Pierre-André Périssol: toucher un public populaire. Le premier bilan de sa réforme de l'accession à la propriété, tel qu'il l'a dressé hier, le satisfait donc: «Je suis heureux, parce que ce prêt marche bien et que mes objectifs sont atteints, a-t-il déclaré. On montre que, sans prélèvement nouveau, en redéployant simplement les aides existantes, on peut redonner une espérance sociale à ceux dont l'horizon était bouché, et contribuer ainsi à rétablir une certaine confiance.»

28.500 offres de prêts à taux zéro ont été acceptées au 31 décembre 1995, deux mois et demi après la mise en oeuvre du nouveau dispositif. Ce chiffre est équivalent au nombre des PAP (ancienne formule du prêt à l'accession à la propriété) accordés par l'Etat pendant une année entière. En admettant que la demande de prêts à taux zéro se maintienne au même rythme, le gouvernement aura multiplié par quatre ou cinq le nombre des aides qu'il alloue aux aspirants-propriétaires.

Les indications apportées hier par deux en