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Libération

Trois distributeurs-échangeurs installés à Lyon. Les kits d'injection proposés sont pourvus de seringues fiables.

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publié le 15 février 1996 à 1h16

La décision de principe avait été prise il y a deux ans à

l'unanimité au conseil municipal, mais deux des trois échangeurs-récupérateurs de seringues dont sera doté Lyon viennent tout juste d'être installés. Ils s'ajoutent à la petite douzaine d'appareils dont sont équipées quelques grandes villes de France. Ce dispositif fixe, un meuble métallique de 1,70 mètre de haut, complète le service assuré par deux bus présents la nuit dans le centre-ville. Le tout en liaison étroite avec Médecins du monde et Ruptures, associations autorisées à pratiquer l'échange de seringues usagées contre des seringues stériles. Pas besoin d'argent pour se servir de l'appareil. Il suffit au toxicomane de se présenter à un médecin du réseau de lutte contre la toxicomanie, à certaines associations comme Aides ou encore dans une pharmacie qui accepte d'assurer un accueil adapté. Là, l'usager peut obtenir des jetons. Il peut aussi déposer dans la machine une seringue usagée qui déclenchera automatiquement la livraison d'un kit. Cet ensemble comprend deux seringues stériles (de marque Beckton and Dickinson), deux compresses alcoolisées, une solution aqueuse pour préparation d'injection et un préservatif. Une notice jointe propose «un ensemble d'informations visant à favoriser une attitude de prévention chez le toxicomane. Le premier objectif de l'opération est de faire passer ce message», explique le docteur Bruno Gignoux, promoteur du projet et adjoint au maire de Lyon. Tous les numéros de téléphone e