Menu
Libération

Le forfait de ski à l'heure. Pour fidéliser les skieurs, Chamrousse inaugure ce système. D'autres stations s'unissent et mettent en place des «chèques services»...

Article réservé aux abonnés
publié le 2 mars 1996 à 3h16

«J'ai fait deux heures de ski, je veux payer pour deux heures de

ski.» Quel skieur n'a pas rêvé de payer le juste prix pour accéder aux sommets? Jusqu'ici, seuls les boulimiques pouvaient se vanter d'amortir leur forfait. Les autres pestaient contre l'ouverture sélective des pistes, la queue aux remonte-pentes, les informations approximatives des responsables des pistes. Autant de facteurs limitant le temps skié et alimentant l'accusation d'arnaque.

Chamrousse, la station des Grenoblois, a adapté son offre à la demande d'un marché local de 500.000 personnes environ. Le consommateur de poudreuse achète 140 francs un «forfait- papier» muni d'un code-barres pour l'équivalent d'une journée de ski. S'il veut skier seulement trois heures, il se présente au guichet des remonte-pentes où une carte magnétique lui est délivrée. Elle gardera en mémoire l'avoir du client, ainsi incité à la fidélité. «Depuis cinq ou six ans, l'euphorie de la ruée vers l'or blanc a vécu. Une station alpine sur deux est endettée. Le skieur impose sa loi», explique Stéphane Journiat, responsable de l'office de tourisme de Chamrousse. Il a l'oeil sur «les années sans neige, les prix attractifs pratiqués par le Canada, la menace des propositions à petit prix venues de l'Est». Sans compter les suggestions des agences de voyage misant sur le besoin de combattre la froidure en mettant le cap sur les Caraïbes.

Et les statistiques du ministère du Tourisme montrent que «80% de ceux qui vont au ski font vraiment du s