Crimes et bâtiments. Nul ne conteste aujourd'hui les effets

meurtriers d'un certain développement urbain sur l'environnement. Mais alors que la législation s'évertue à rendre les industries plus propres, on néglige quelque peu l'habitat privé. Une des solutions consisterait donc à enrayer à la source les maux de la pollution, à savoir dans le lieu d'habitation lui-même. Mais, cette fois, les méthodes traditionnelles ne sont plus considérées comme incompatibles avec les nouvelles technologies. Objectif: «le bien-vivre» des occupants, notamment par la maîtrise des bioclimats. Le retour néobaba de l'éolienne et du toit solaire?

C'est en fait une révolution culturelle qui devrait permettre aux citoyens du XXIe siècle d'habiter dans des maisons écologiques. Pour utopique qu'il paraisse, ce credo est néanmoins professé par le Comité 21(pour l'environnement et le développement durable), une association européenne de professionnels et d'institutionnels (architectes et ministres), qui milite pour une architecture axée sur les questions d'environnement. «Il s'agit de réintégrer l'écologie dans la vie quotidienne, en rompant avec sa jeune tradition de spectacle, de provocation ou de gadgétisation», proclame le Comité 21, qui veut faire de son futur «Ecologis», une maison-manifeste. Avec une conviction quelque peu anticipatrice, selon laquelle «la maison redevient le pivot de la vie privée et souvent la base arrière de la vie professionnelle».

Pour crédibiliser son action, le Comité 21 a c