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Trithérapies: les labos promettent. Selon Abbott et Merck, 4.500 malades du sida seront traités dès le 1er avril.

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publié le 12 mars 1996 à 2h51

C'est apparemment parti pour les trithérapies: Abbott et Merck, les

deux laboratoires américains qui commercialisent les antiprotéases utilisées dans le cadre de ces protocoles, ont annoncé ce week-end que 4.500 malades du sida pourraient être traités dès le 1er avril. L'autorisation obtenue par les deux produits aux Etats-Unis semble avoir débloqué le processus sur le territoire français. En attendant le feu vert de l'Agence du médicament, qui devrait intervenir cette semaine, Abbott et Merck viennent en effet de donner des assurances précises aux associations de malades. En ce qui concerne les stocks disponibles de Ritonavir (fabriqué par Abbott) et d'Indinavir (fabriqué par Merck), les deux laboratoires américains se sont engagés sur un calendrier précis auprès du TRT5, un comité regroupant cinq représentants d'association et chargé d'assurer un suivi des traitements. Merck, qui a obtenu la semaine dernière une autorisation temporaire aux Etats-Unis, a chiffré ses possibilités pour la distribution d'Indinavir pour la France: 3.000 malades dès le 1er avril, 3.000 patients supplémentaires en mai, 3.000 autres en juin, soit au total, un minimum de 10.000 patients fin 1996 et 16.000 patients pour juin 1997. De son côté, Abbott se dit prêt depuis le 1er mars à fournir un minimum de 1.500 malades et, par la suite, à satisfaire toutes les demandes (lire interview). André Pernet, directeur scientifique d'Abbott aux Etats-Unis, sera reçu jeudi par Hervé Gaymard, ministre de la Sa