Les choses devraient désormais aller très vite en matière de
trithérapie du sida. Hier, devant l'Assemblée nationale, Alain Juppé a confirmé que les engagements du gouvernement seraient bien tenus. «Nous disposons dès aujourd'hui de quantités suffisantes d'antiprotéases pour satisfaire toutes les demandes émanant des médecins», a déclaré le Premier ministre en réponse à une question orale de Renaud Muselier, député des Bouches-du-Rhône. «A l'issue de nos entretiens avec les laboratoires concernés (Abbott et Merck, ndlr), nous sommes maintenant en mesure de fournir ces médicaments à des milliers de malades dans le respect de la réglementation. Ces produits seront délivrés sous le contrôle de l'Agence du médicament selon une procédure accélérée», a notamment indiqué Alain Juppé qui a ajouté qu'aucun obstacle budgétaire ne pourrait s'opposer à la mise à disposition de ces traitements. Le Premier ministre a cependant tenu à tempérer l'enthousiasme des députés en rappelant que les médecins n'avaient pas encore assez de recul pour juger de l'efficacité à long terme des trithérapies et des antiprotéases.
A ce propos, le groupe de travail sur les antiviraux, présidé par le professeur Dormont, rendra avant la fin du mois ses conclusions sur les conditions et les critères de délivrance de ces produits aux malades. La déclaration du Premier ministre fait suite à l'entrevue, hier matin, entre Hervé Gaymard, ministre de la Santé, et les dirigeants du laboratoire Abbott, qui commercialise