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Libération

Le supermarché aux puces qui monte. Les Cash Converters rachètent les biens d'occasion. Mais au plus bas prix.

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publié le 16 mars 1996 à 2h39

Strasbourg, correspondance

«Je suis venu pour la télé. Je viens d'en acheter une neuve. Celle-ci a dix ans. Elle vaut 500 à 600 F.» L'écran de 66 cm de grande marque à ses pieds, le vendeur potentiel fait la queue depuis plus d'une demi-heure dans le minuscule bureau d'achat du magasin strasbourgeois de Cash Converters. Devant lui, une petite dizaine de personnes patientent devant les deux guichets où deux jeunes gens, cheveux courts, chemisette blanche sous un gilet bordeaux, mènent les transactions. Une musique bruyante sert moins à faire patienter qu'à garantir un minimum de confidentialité.

Tout va très vite. A peine a-t-il hissé son volumineux téléviseur sur le guichet que le vendeur, blanc de colère, remballe son bien: «A ce prix, je ne le lui laisse pas. Il m'en propose 100 F, 200 F maxi. Je préfère encore en faire cadeau à un gamin.» Imperturbable, l'employé propose son aide pour rapatrier la télé jusqu'à la voiture.

Le concept Cash Converters ­ des magasins spécialisés dans l'occasion, avec paiement immédiat de tout objet accepté ­,a été imaginé par l'Australien Brian Cummins en 1982. Strasbourg est le cinquième magasin français du groupe depuis sa première implantation en décembre 1994 à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Après une seconde implantation marseillaise, deux autres en région parisienne et celle de Strasbourg, une trentaine d'ouvertures sont prévues cette année et l'objectif est d'arriver à un réseau de 200 points de vente d'ici quatre ans. Cash Converters affi