Forte des récentes avancées génétiques sur l'obésité, l'industrie pharmaceutique prépare, à grands frais, les médicaments de demain. La firme américaine Amgen s'apprête à lancer les premiers essais chez l'homme de la leptine, produite par le gène ob, découvert chez des souris obèses et dans lequel certains ont un peu trop vite vu «le» gène de l'obésité. D'autres labos investissent des centaines de millions de francs dans la mise au point de médicaments capables de stimuler la métabolisation des graisses. Il est donc probable que, dans les cinq prochaines années, des médicaments anti-obésité puissants et enfin efficaces soient mis sur le marché. Ce ne sera pourtant pas la fin des kilos superflus et des régimes catastrophes de printemps et d'été: ces médicaments seront probablement réservés au traitement des obésités les plus graves et aux poids de 100 kilos et plus. La conception de l'obésité a radicalement changé depuis un an avec la découverte, chez l'animal, du gène ob, et de son produit, la leptine, qui très schématiquement a le pouvoir de faire perdre du poids aux souris obèses. Même si on ignore si les choses se passent effectivement de la même façon chez l'homme, ces découvertes ont considérablement modifié l'image de la personne obèse, longtemps considérée comme un glouton sans volonté, incapable de se priver de nourriture. «Ces données ont permis de comprendre que l'obésité n'est pas seulement un problème de comportement alimentaire et de régime, mais qu'il s'a
Grands travaux anti-obésité dans les labos.
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par Béatrice BANTMAN
publié le 29 mars 1996 à 2h07
(mis à jour le 29 mars 1996 à 2h07)
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