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Libération
Reportage

Ruée sur les jobs d'été mal payés. 10.000 candidats dès le premier jour pour les 5.500 offres du CIDJ.

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publié le 29 mars 1996 à 2h07

La chasse aux jobs d'été est ouverte. Et cette ouverture était

apparemment très attendue. Hier, plus de 10.000 étudiants se sont précipités à la première des deux journées que le CIDJ (Centre d'information et de documentation jeunesse) consacre cette fin de semaine aux «jobs d'été» à Paris. Avertis par voie d'affichage ou de presse, ils sont venus en nombre, n'hésitant pas à poireauter trois heures en moyenne dans la file d'attente au dehors pour pister le petit boulot d'un mois ou deux, voire plus si affinité. La promesse faite par les organisateurs de diffuser 5. 500 offres de job en deux jours avait, il est vrai, de quoi séduire. Pour la tenir, l'antenne ANPE située sur le site avait, au préalable, envoyé plus de 3.000 mailings aux entreprises franciliennes, et en avait relancé téléphoniquement 2.000. Verdict de la coordinatrice de l'opération, Martine Montandon: «Le marché des boulots étudiant ne se porte pas si mal qu'on le croit.» Certes, en convient-elle, les jobs d'été sont de plus en plus durs à traquer. Déjà trustés par les enfants de salariés, ils se sont raréfiés avec la crise. «Mais ils existent, la preuve», ajoute l'intéressée en pointant les dizaines de classeurs où l'ANPE a consignés pour l'occasion quelque 3.000 offres. Sans compter la vingtaine d'entreprises venues sur place faire leur marché estival pendant ces deux jours: Decathlon, Mondial Assistance, France Télécom, Pizza Hut, Parc Astérix, Disney Land Paris, McDonald's, pour n'en citer que quelques-une