Nantes, correspondance
Premier contact avec l'université, première file d'attente. Deux centaines de lycéens de terminale ont répondu il y a quelques jours à l'invitation du restaurant universitaire. Une avant-première de leur année à venir, s'ils décrochent le bac, bien sûr. Piétinant au bas de l'escalier menant au self, ils en profitent pour glaner dépliants et documents, disponibles sur les stands des services aux étudiants: mutuelles, sports, médecine préventive, maison des étudiants, logement en cité universitaire. Le ticket-repas leur a coûté 13,20 F, même tarif que les vrais étudiants. La table de la Mnef (Mutuelle nationale des étudiants de France) capte presque tous ces potaches, dos courbés sur les bulletins à remplir: l'offre d'un aller-retour Paris-New York à gagner après tirage au sort les motive manifestement plus que la pêche aux informations. «Ecouter plus de dix secondes un laïus sur la Sécurité sociale étudiante, c'est impossible pour un lycéen. On a trouvé ce moyen pour attirer leur attention et passer le message dans le dépliant joint», s'excuse le responsable de la mutuelle.
L'autre mutuelle n'est pas de taille: elle n'offre qu'un stylo dans la pochette de documents. «On a déjà plein d'informations au centre de documentation et d'information du bahut, dit Solène. Mais bon, un repas à 13,20 F, ça ne se refuse pas. A la cantine du lycée, c'est 18,50 F.» Potage ou hors-d'oeuvre, brochette de volaille ou filet de merlan, frites, fromage ou dessert. «C'est nu