Le Sénat examinera jusqu'à demain la proposition de loi sur
l'adoption, de Jean-François Mattei, député UDF des Bouches-du-Rhône. Adoptée le 18 janvier en première lecture à l'Assemblée nationale, la réforme vise essentiellement à simplifier les modalités de l'adoption. Une conception que critiquent vivement spécialistes de l'adoption et élus socialistes qui s'étaient abstenus lors du vote à l'Assemblée et reprochent à la loi de ne pas aller assez loin. Au Sénat, le groupe socialiste a l'intention de demander plusieurs modifications du projet. Dont celle de l'épineuse question de la quête des origines des enfants adoptés: faut-il introduire dans la loi le droit pour les enfants adoptés à connaître leurs origines?
Assouplir le système des agréments et les conditions d'âge requises pour l'adoption, aider financièrement et socialement les familles qui adoptent. Ce sont, pour l'essentiel, les modifications introduites dans une réforme dont le but annoncé par son auteur est de rendre l'adoption «plus simple, plus sûre et plus juste dans l'intérêt supérieur de l'enfant». Intérêt de l'enfant? Si personne ne remet en cause les mesures destinées à faciliter l'adoption, plusieurs spécialistes s'étonnent que les débats autour de cette loi aient exclu les adoptés et que la réforme soit finalement plus favorable aux parents adoptants qu'aux enfants adoptés (Libération du 30 janvier). Contrairement aux associations d'adoptants, dont on murmure qu'elles ont influencé le projet, les repr