Grenoble, envoyé spécial
Le ski n'est plus toute la glisse. Comment prendre en compte les exigences du skieur de fond, du snowboarder ou de l'adepte de la balade en raquettes dans l'aménagement des stations alpines? Tenue il y a peu pour une préoccupation relevant de la seule réglementation du hors-piste, la question fait l'objet d'un colloque qui se tient depuis mercredi à Grenoble. Au sein même du SAM, le Salon international de l'aménagement en montagne, rendez-vous annuel des professionnels des stations alpines.
Alain Wauters, directeur du Service d'études et d'aménagement touristique en montagne, le dit d'emblée: «Nous sommes en train de passer d'une pratique massive et homogène du ski alpin (apprendre à skier puis à "cirer les pistes de l'ouverture à la fermeture des remontées mécaniques) à des pratiques de plus en plus diversifiées, personnalisées, contemplatives: le ski découverte, le ski nature, le ski ludique, festif, le ski familial, convivial, les différentes autres formes de glisse, le snowboard en particulier.» L'image de la piste en est sérieusement brouillée. Balisée, damée, sécurisée, voire éclairée, la piste n'est plus la seule infrastructure valorisante d'une station. Les «jeunes clients» connaissent le jargon du «snowpark pour snowboard» sans lequel une station passe pour ringarde. Leurs parents choisissent aussi leur destination en fonction de ses aménagements pour la pratique des raquettes (en forte hausse), du ski de loisir ou du ski de fond.
«Nous devons