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Vous cocooniez? Eh bien, cliquez, maintenant. Elle a inventé le cocooning en 1981. Aujourd'hui, Faith Popcorn ne jure que par le clicking.

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par Daniel LICHT et Clotilde LUCE
publié le 2 mai 1996 à 6h07

Depuis que le cocooning est entré dans le lexique moderne, Faith

Popcorn, son inventeur, lance périodiquement d'étranges gérondifs censés résumer l'état d'esprit du citoyen-consommateur. Le cocooning, elle l'a prédit en 1981, malgré l'apparente frénésie nocturne et commerciale de l'époque, en observant que, sournoisement, les livraisons de pizzas à domicile triplaient. La phase extrême et anxieuse du cocooning, le burrowing, fut diagnostiquée en 1993: terré chez lui, le consommateur avait peur de son environnement, du sida, et voyait la pollution arriver jusque dans son assiette. Aujourd'hui, avec son nouveau livre, Clicking, Faith Popcorn nous prescrit «Cliquons!», comme nous le faisons avec la souris d'un ordinateur, de façon rapide et intuitive.

Clicking s'appuie sur une liste de seize grandes tendances (lire ci-dessous) que nous trimballerons, estime Mme Popcorn, au moins jusqu'au prochain millénaire. C'est sur ces tendances qu'il faut cliquer au bon moment pour réussir. Autrement dit, pas question pour les entreprises de s'encroûter sur une vision éternelle de la société. Le down-aging, par exemple, ce refus de se conformer aux normes de son âge, se retrouve, pense Faith Popcorn, dans la pérennité des vieilles stars ­ les Johnny chez nous, Barbra Streisand ou Mick Jagger aux Etats-Unis. «Cliquez sur cette tendance, conseille Faith Popcorn, dix sondages à l'appui, et créez des loisirs rétrogrades pour quadras.» D'autres firmes ont cliqué sur l'«égonomique» (miser sur l'eg