Petit trou ou balafre? La cicatrice de l'appendicite, cette couture
dans le bas du ventre, est-elle appelée à disparaître, chassée par les progrès de la chirurgie et remplacée par un minuscule trou dans le nombril? La question, que les malades posent de plus en plus souvent, a été récemment débattue à l'Académie de chirurgie. Et l'examen de 4.532 dossiers médicaux semble faire pencher la balance en faveur des techniques nouvelles, et donc du petit trou, sauf dans quelques cas particuliers.
La chirurgie de l'appendice, plus communément appelée appendicite, n'est pas seulement un des actes chirurgicaux les plus communs, c'est aussi un des plus sûrs. L'appendice, un petit organe situé à l'extrémité inférieure de l'intestin et dont l'inflammation est responsable de la crise d'appendicite, a, depuis toujours, été enlevée par les chirurgiens au moyen d'une incision au bistouri dans la fosse iliaque droite. Depuis quelques années, le développement des techniques d'endoscopie permet d'intervenir sur cet organe en glissant un tube dans le nombril et, à l'intérieur de ce tube, un instrument contondant, le trocart, qui permet donc de couper l'appendice malade sans ouvrir le ventre. Avec un autre avantage: explorer l'abdomen, au cas où l'appendice ne serait pas en cause ce qui arrive dans près d'un cas sur deux sans avoir à «ouvrir». Le médecin peut alors observer toute la cavité abdominale, le colon, et, chez la femme, les ovaires et les trompes. Cette technique, appelée coeliochirur