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Libération

Après l'hiver, la mode se remet au vert. Défi aux teints terreux, la couleur profite de l'engouement pour les années 70.

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publié le 6 mai 1996 à 5h59

Il y en a partout. Vif et pas discret. Le vert a envahi les vitrines

de l'été. Du chemisier au T-shirt en passant par le pantalon corsaire Stretch, le maillot de bain, le caleçon, voire la veste, la jupe plissée ou la petite robe d'été, c'est une véritable fièvre. A tous les prix, encore que, généralement, moins le vêtement est cher, plus la couleur pète et inversement. Le vert et son associé l'orangé déferlent, s'affichant comme les deux couleurs indiscutables de l'été. Pour l'orangé, on nous avait déjà joué le retour, à échéances régulières. Mais pour le vert, c'est une première. Cette couleur est en effet considérée comme hautement risquée par la profession textile, car les clientes craignent à la fois la mauvaise mine et le porte-malheur.

Appréhensions sans doutes excessives, car le vert, cette année, semble parti pour cartonner. «Ça marche très, très bien», dit-on chez Morgan, rue de Rennes à Paris. «Evidemment, il y en a dans toute la rue, mais les femmes ont envie de couleurs au sortir de l'hiver.» A condition que l'hiver s'en aille, naturellement: «Il nous faut un petit rayon de soleil et ça se vendra très bien», estime-t-on chez La City, où le vert a été interprété dans une version plus calme. Dans les boutiques, les vendeuses n'entendent pas une réticence, pas une peur pour le teint. Chez Kookaï, «ça part bien. Mais nos clientes, ce sont des petites jeunes. Dans un magasin classique, ça serait peut-être pas pareil...». En plein shopping dans le quartier des Halles à