Hyères, envoyé spécial
A quoi ressemblera la mode de demain? Le métier est-il à même de dénicher les jeunes volontés qui le sortiront du marasme actuel? Depuis onze ans, le Festival international des jeunes stylistes de Hyères qui vient de se dérouler le week-end dernier tient lieu de passage obligé pour tout ce qui compte de plus pointu dans l'univers de la création de mode. Avec, en prime, deux récompenses qui viennent couronner le meilleur créateur homme et le meilleur créateur de mode féminine, choisis parmi quinze collections de jeunes, sélectionnés en France, aux Etats-Unis, en Belgique et aux Pays-Bas, encore tout frais émoulus de l'école.
Des stylistes comme Xuly Bet, Marc Le Bihan, Sami Tillouche sont, entre autres, des «anciens» d'Hyères. Parmi les personnalités du milieu, la ville a déjà reçu Galliano, Colonna, Margiela, Martine Sitbon, etc. Cette année, ce fut au tour de Véronique Leroy, adepte du glamour disco, et d'Andrée Putman, impeccable ambassadrice du mobilier et de l'architecture d'intérieur, de figurer parmi les membres du jury. Quelle image ont-ils eue, en avant-première de la relève? Et d'abord, cette relève est-elle assurée? Rien n'est moins sûr tant il est vrai que les jeunes stylistes exhibés, pour la plupart, semblent coupés de la réalité du vêtement telle qu'elle est vécue par le consommateur, de même qu'ils semblent totalement indifférents aux contingences de la mode et d'une industrie peu soucieuse de création.
Alors que la plupart des tendance