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Libération

La Ddass met un frein à la rééducation à Valenton. La clinique voulait se moderniser, on lui propose de fermer des lits.

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publié le 3 juin 1996 à 7h24

«Fleuron de la médecine française», «institution exemplaire». C'est

ainsi que l'ancien ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, encensait il y a deux ans le centre de rééducation de Valenton, de réputation mondiale, qui fêtait alors son quart de siècle. Aujourd'hui, rien ne va plus. L'administration, qui avait accepté la rénovation d'un des deux bâtiments , dont l'hôtellerie était passablement dépassée, vient de faire volte-face. Au lieu des travaux prévus, la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale (Ddass) propose de supprimer 60 lits d'hospitalisation, au grand dam des fondateurs de l'institution. Un comité de soutien vient d'être constitué.

Fondé sous l'impulsion d'un des maîtres de l'orthopédie française, le professeur Merle d'Aubigné, le site de Valenton abrite, à une trentaine de kilomètres de Paris, dans le Val-de-Marne, deux bâtiments plantés dans un grand parc. A l'époque de sa création, le concept de Valenton était révolutionnaire: prendre globalement en charge les malades atteints d'une pathologie grave de l'appareil locomoteur et les rééduquer dans un environnement très spécialisé. Depuis, Valenton accueille, appareille, rééduque les accidentés de la route et les blessés de guerre. C'est aussi un centre de recherches orthopédiques où ont été mis au point différents types de prothèses couramment utilisés. Malgré ses imperfections, notamment hôtelières, l'établissement est, de l'avis de tous les spécialistes, le plus performant des centres franç