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Libération

Nestlé vend ses soupes dans un magasin virtuel. L'expérience est menée en Suisse. (Swiss Topvision).

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publié le 10 juin 1996 à 7h06

Genève, de notre correspondant,

Nestlé, la multinationale de l'agroalimentaire, expérimente un supermarché virtuel et télévisuel. A l'aide des Télécoms suisses, 800 ménages cobayes, dans les localités de Nyon et de Granges, peuvent acheter 24 heures sur 24, sans se déplacer, des pâtes, des aliments pour chats, du café, de la nourriture pour bébé, du café, de la mayonnaise... en tout, plus de 250 produits. Avec une télécommande spéciale, le consommateur peut «surfer» gratuitement d'un étalage à l'autre sur son téléviseur. Une touche zoom lui permet de regarder l'article de son choix. Pour les plus exigeants, Nestlé offre des renseignements complémentaires sur les produits et des recettes. Le client peut modifier à tout moment sa liste d'achats. L'ordre ne devient définitif que lorsqu'il presse la touche «confirmation». Il faut toutefois attendre 48 heures pour que les articles soient livrés à domicile, sauf le dimanche et les jours fériés. Nestlé précise que l'éventail des prix est comparable à celui des commerces de détail, avec un supplément de livraison de 4 francs (17 francs français).

Ce programme, surnommé Swiss Topvision, n'a pas, semble-t-il, séduit ses premiers utilisateurs. Rosemarie Loertscher a fait la visite guidée avec une hôtesse virtuelle ­ Sophie pour les francophones, Hélène pour les germanophones. Elle a regardé les produits, mais n'a rien acheté: «Acheter à la télévision, c'est se couper du monde. J'aime sortir, comparer les prix, toucher les produits,