Menu
Libération

Les gays défilent cette année pour leur couple.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 juin 1996 à 6h59

Aujourd'hui débute la semaine de la Lesbian and Gay Pride,

mi-manifestation politique, mi-carnaval, ponctuée par plus de 200 événements, rencontres de loisirs, débats, expositions et soirées dansantes tant à Paris qu'en province. L'édition 1996 de la marche est en effet délocalisée dans dix villes françaises: Nantes et Montpellier ont déjà eu la leur, les 1er et 8 juin derniers; le 15 juin auront lieu celles d'Aix-en-Provence, Bordeaux, Lille, Lyon et Toulouse; le 22 juin, de Marseille et Rennes; et, le 30 juin, de Cannes.

Le cru 96 est placé sous le thème de la «Reconnaissance du couple homosexuel» avec, pour reven-dication, l'adoption du contrat d'union sociale (CUS) par le Parlement.

Cette année, donc, l'aspect revendicatif et politique de la marche parisienne a été renforcé. Dix jours de débats sur des thèmes aussi variés que: «Inclusion/exclusion: les frontières de la démocratie française», le 17 juin au Centre gay et lesbien; «Vivre à deux, quels droits sociaux», le 18 juin à Vaincre le sida; «Homosexualité et République», le 18 juin à la Sorbonne; «Le couple gai en France: vers le contrat d'union sociale», le 20 juin au Sénat.

Mais la LGP propose aussi et notamment le très convivial «bal des gais musette» au Balajo ou une visite du Père-Lachaise par les Gais retraités. Act up manifestera «contre l'homophobie du maire de Paris Jean Tiberi» le 19 juin. Le 24 juin 1995, plus de 30.000 gays et lesbiennes (80.000, selon les organisateurs) avaient défilé à Paris pour «lutter