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Libération

La route des vacances en solitaire. Samedi, pas de bouchon sur l'A6, sauf vers Paris. Bison futé se serait-il trompé?

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publié le 1er juillet 1996 à 8h50

Autoroute du Sud envoyée spéciale

Samedi, jour des départs en vacances, il fallait se lever de bonne heure pour espérer rencontrer la moindre caravane hollandaise ou un quelconque ralentissement. A 10 heures, le gros du troupeau des juilletistes en partance a déjà atteint l'aire de Beaune, à 310 km de Paris. A la même heure, à seulement 75 km de la capitale, les animatrices du stand «Testez votre vue» traînent pour ouvrir la caravane. Le parking est quasiment désert. Une retraitée au bord de la cécité vient se faire tester, c'est son fils qui conduit. Les saucisses «façon Toulouse» attendent déjà le client à la cafétéria. Plus au sud, sur l'aire de Venoy, l'Yonne présente ses produits régionaux: terrine de cerf, pain d'épice, magret de canard et pendentifs émaillés «double cuisson». Sans oublier la «Guy ball», confiserie fourrée praline vendue dans une chaussette «parce qu'à Auxerre, on ne gâche pas», explique la vendeuse. Il fait un peu frais. On enfile les anoraks par-dessus les bermudas pour sortir des voitures. La Birkenstock se porte avec socquette. Un député européen de la république de San Marin s'envoie une demi-douzaine d'escargots réchauffés. La gougère pruneaux lardons remporte un franc succès.

Jonglage. «Nous sommes à moins de deux heures de Paris. C'est pour ça qu'il y a si peu de monde. Faire une pause toutes les deux heures, c'est vraiment une chose qui est rentrée dans les moeurs, alors les gens s'arrêtent plus loin», explique le responsable de la promotion de