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Libération

Brest, un succès à ancrer.

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publié le 15 juillet 1996 à 8h14

Brest envoyé spécial

«L'esprit pionnier, c'est un peu fini», dit Roger Gougeon de la Fédération régionale de la culture maritime de Bretagne. Après la déferlante, le creux de la vague? Le récent engouement des Français pour la marine en bois est-il à la recherche d'un second souffle? Il y a quatre ans, la première parade brestoise des voiliers traditionnels, baptisée Brest 92, recueillait un énorme succès. Pendant quatre jours, près d'un million de passionnés ont campé sur les quais du port breton. Quatre ans plus tard, l'audience de l'édition 1996 du rassemblement permettra de jauger l'engouement des Français pour les voiliers anciens. A l'ouverture de Brest 96, samedi, des dizaines de milliers de personnes se pressaient sur le port dans une ambiance de kermesse. Mais la manifestation se terminant le 17, il est trop tôt pour en tirer un bilan définitif.

Reste que la renaissance de l'intérêt que portent les Français aux vieux gréements est fragile parce que très jeune. Rien à voir avec la passion immémoriale des shiplovers anglais, par exemple. En 1981, une poignée de passionnés lancent à Douarnenez le Chasse Marée, revue «d'histoire et d'ethnologie maritime». Grâce à la qualité de son iconographie et de ses textes, ce bimestriel rencontre un succès immédiat. Après divers rassemblements à Douarnenez, la première escale majeure de la mobilisation pour la marine de tradition sera le concours «bateaux des côtes de France» lancé par le Chasse Marée en 1989. Suite à cet appel, de