Menu
Libération

11 à 18% des hommes sont impuissants, selon un sondage

Article réservé aux abonnés
publié le 4 septembre 1996 à 22h44

Le sujet est ambitieux, les hommes le sont un peu moins. A la vaste

enquête réalisée par les laboratoires Upjohn sur les troubles de l'érection dans les pays de l'Union européenne, 55% des hommes interrogés (1) ont répondu n'avoir jamais de problèmes. 5% n'ont pas répondu, 39% ont reconnu avoir, «ne serait-ce que de temps en temps», des problèmes au moment de l'acte sexuel. Les 1% des hommes interrogés restants ont répondu qu'ils n'avaient jamais de relations sexuelles. L'impuissance, puisqu'il faut l'appeler par son nom, étant définie comme une défaillance survenant régulièrement au moins une fois sur quatre rapports sexuels, la Sofres en déduit que 11 à 18% des hommes de 18 ans et plus (la limite d'âge supérieure n'étant pas précisée) sont impuissants. On ne s'étonnera pas que le symptôme soit plus fréquent chez les hommes de 60 ans et plus dont un bon quart avouent des troubles de cet ordre.

On ne sera pas non plus surpris de voir que plus de la moitié de ces impuissances sont qualifiées de «psychogènes», ni d'apprendre qu'elles résultent le plus souvent d'une baisse du désir. Ni qu'elles s'accompagnent toujours d'une angoisse de la performance. L'éjaculation est précoce dans 21% des cas, tandis que la vie sexuelle n'est paradoxalement jugée «peu satisfaisante» que par 41% de ces personnes.

Au total, ce n'est que dans de rares cas (6%) que l'«impuissance résulte d'un problème organique qui peut être circulatoire ou urinaire». En revanche, les problèmes affectifs, une maladi