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Libération

L'histoire très sélective de la quatre-rouesL'expo à la Villette se résume à sept modèles et quelques CD-Rom.

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publié le 7 novembre 1996 à 1h57

La Cité des sciences se devait de lui rendre hommage. Après cent ans

de fantasmes, de pollution, de passions et d'accidents, l'automobile entre pour cinq ans à La Villette à l'occasion d'une exposition de 1 000 mètres carrés. Sujet vaste pour petite surface, mais peut-être s'agit-il d'une concentration permettant de conserver l'essence même de ce siècle de dévotion à ladite bagnole? Pas vraiment. D'emblée le déballage s'ouvre sur trois autos. Une Renault Nerva de 1938, une Peugeot Darl'Mat millésime 1937 et une DS de 1973. Et de se demander en quoi ce trio a pu, hormis la Citroën, marquer l'histoire de l'automobile. Les raisons de ce choix semblent avant tout pécuniaires puisque les trois constructeurs français sont partenaires de l'opération et ont pris en charge la moitié des 15 millions de francs consacrés à l'affaire. Les quelques autres (et rares) voitures présentées répondent toutes à ce curieux cahier des charges. Certes, il n'était pas question de recréer un musée historique de plus, mais l'automobile, titre minimaliste de l'exposition qui se targue de prospective, évite soigneusement les projets aboutis de voitures du futur comme l'intéressante Smart de Mercedes-Swatch. Quoi qu'il en soit, le visiteur ne risque pas l'overdose puisque sept autos seulement sont présentées dans cette exposition. Le reste? Des CD-Rom, que les badauds peuvent consulter sur des sièges auto. Des banques de données plutôt bien ficelées. Mais à quoi bon effectuer un pèlerinage jusqu'à la port