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Libération

La pub auto prise en excès de vitesse. Des marques renouent avec cet argument de vente,qui est interdit depuis 1988.

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publié le 7 novembre 1996 à 1h56

Promis, juré, craché, la vitesse en publicité, c'est terminé. Nous

sommes en 1988 et les constructeurs automobiles, pour une fois unis, signent une charte de déontologie dans laquelle ils renoncent à communiquer sur les performances de leurs engins. Huit ans déjà, et le texte (voir ci-dessous), dont la surveillance a été confiée au Bureau de vérification de la publicité (BVP), semble complètement oublié. La première entorse a été commise il y a plus d'un an déjà par Renault, qui a mis en avant, de façon très prude, les possibilités de sa Laguna. Sur une affiche de 4 x 3 m, apparaissaient deux policiers planqués avec leur radar. Derrière, une seconde affiche montrait simplement une Laguna 2.0 S (S pour sport). Le message, plutôt subliminal, est passé à peu près inaperçu des censeurs. Dès lors, le tabou de la vitesse a vécu. Bien que toujours masquée, la rapidité redevient un argument de vente. Après le spot télé qui vante les qualités de la Golf GT TDI, filant si vite sur une autoroute déserte, qu'on ne la voit pas à l'écran, la tranquille marque suédoise Volvo enfonce le clou sur deux pages parues dans la presse magazine. En gros caractères figure le message suivant: «A Göteborg, on a chronométré une Volvo qui se traînait à 240 km/h.» L'accroche est claire mais elle n'enfreint pas la loi, puisqu'elle parle de performances réalisées sur les routes suédoises et non françaises.

Autre façon de contourner le propos, celle qu'utilise Citroën dans la pub de sa ZX 16V. On y voit u