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Une information judiciaire pour «détention de produits nuisibles» a été ouverte mercredi par le parquet d'Avignon. Elle fait suite à une enquête de la direction départementale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF) auprès de certains producteurs de pommes du Vaucluse. Afin de produire des pommes plus rouges que naturel, ceux-ci auraient utilisé du daminozide, une hormone cancérogène interdite dans l'agro-alimentaire depuis février 1990. Des traces de cette substance auraient été décelées à Tarbes, fin octobre, sur un lot de pommes produites dans le Vaucluse. Depuis, deux tonnes de fruits ont été saisies chez six producteurs et expéditeurs du département pour analyses complémentaires, comme l'a révélé hier le quotidien Le Provençal.
Sur un des lots, les contrôleurs auraient relevé la présence de daminozide à un taux cent fois plus élevé que la normale admise. Si l'utilisation de cette hormone est effectivement prohibée pour l'alimentation, il arrive néanmoins qu'on en trouve encore dans le sol. Il s'agira alors, soit de résidus d'une utilisation ancienne, soit d'infiltrations en provenance, par exemple, d'une pépinière jouxtant le verger. De fait, l'emploi du daminozide demeure libre dans l'horticulture ornementale. Cette hormone régulatrice de croissance présente l'intérêt de freiner le développement des branches et des feuilles des végétaux afin d'obtenir des fruits en plus grand nombre. Mais dans le Vaucluse, c