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Libération

L'école fait économie d'ergonomie.Malgré l'efficacité d'un mobilier adapté contre le mal de dos, les fonds manquent.

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publié le 19 novembre 1996 à 1h23

Albane râle. A l'école, tout va bien, mais à la maison, son bureau

lui fait mal au dos. Une douleur qu'elle ressent surtout depuis qu'elle est en CM2 et que sa classe est équipée de mobilier ergonomique. A la maison, en revanche, Albane a un bureau traditionnel acheté chez Conforama. La différence lui paraît flagrante. Voilà quatre ans, les chaises de cette classe de l'école Racine, dans le VIe arrondissement de Lyon, se sont transformées en tabourets haut perchés et les tables en écritoires réglables, pour le plus grand bonheur des 25 élèves.

Depuis, plusieurs fois par jour, les enfants exécutent un drôle de ballet. Car les meubles Mandal, du nom du médecin danois qui les a conçus, ont justement la faculté de s'adapter à leurs activités. A l'heure de la leçon de lecture ou d'écriture, par exemple, ils glissent vers l'avant du siège jusqu'à ce que leurs membres inférieurs touchent le repose-pieds coincé sous la table. L'écritoire est remonté au maximum, leur permettant d'écrire ou de lire sans avoir à se pencher en avant.

Mais pas question de rester dans cette position pour entendre les cours de la maîtresse. Pour pouvoir l'écouter en tout confort, les enfants glissent vers l'arrière de l'assise et s'appuient contre le dossier. Puis ils posent leurs pieds sur une barre solidement arrimée à la chaise. Et ils remettent enfin la tablette de l'écritoire à l'horizontale.

Pour faciliter l'utilisation du matériel, le mode d'emploi est directement imprimé sur le bureau. Ça fait beaucoup