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Libération

Crazy George's rouvre en version françaiseLe magasin de location-vente a réadapté son système, le rendant plus transparent.

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publié le 25 novembre 1996 à 1h02

Le magasin Crazy George's de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le premier

que la chaîne britannique spécialisée dans la location-vente aux faibles revenus implante en France, rouvre ses portes ce matin. George's serait-il en quinze jours devenu moins crazy? Après les protestations qui ont suivi la première ouverture du magasin, le 9 novembre, le système importé de Grande-Bretagne a subi quelques retouches.

Première modification: pour s'offrir une machine à laver, une télé ou un canapé à 35 francs par semaine, et dont on ne deviendra propriétaire qu'au bout de trente-six mois, il faudra se munir d'un minimum de papiers. Un justificatif de domicile où figurent les coordonnées du bailleur, un imprimé prouvant que l'intéressé dispose d'une source de revenus. Pas forcément les trois fiches de paie que réclamerait un organisme de crédit classique. Mais toute preuve de ressources: allocations familiales, chômage ou RMI. Fini la simple bonne foi...

Il y aura, en outre, des exclus de ce commerce. Dans les 55 magasins britanniques de la chaîne, seuls 2% à 3% des dossiers sont refusés, contre 15% à 20% pour des formes d'achats plus classiques. Mais en France, Thorn Financement, qui gère la location avec option d'achat (LOA) de Crazy George's, consultera le fichier de la Banque de France. Dans le cas d'une simple interdiction de chéquier, pas de problème; mais si le futur client est surendetté, son dossier sera refusé. Restera la garantie, prévue à l'origine par le système Crazy: la fourniture