Heureux automobilistes. Depuis le 1er juillet, ils peuvent librement
chevaucher une moto de 125 cm3, sans autre formalité. Et ils seraient déjà plus de 15 000 à avoir craqué. Mais passer d'un volant à un guidon n'est pas toujours aisé, surtout que, dans l'intervalle, le nouveau motard perd deux roues plutôt stabilisatrices et se retrouve sans sa précieuse carrosserie. Résultat: selon les principaux hôpitaux parisiens et des grandes villes de province, les accidents de moto se multiplient. Une augmentation de 5% à 15% selon les endroits. Blessures légères. Du côté de la Sécurité routière, les statistiques ne permettent pas encore de mesurer cette hausse, les derniers chiffres ne prenant en compte que les accidents survenus jusqu'à la fin août, deux mois seulement après l'entrée en vigueur du décret. Il est à redouter, en revanche, que les résultats de cet automne, publiés la semaine prochaine, ne présentent des hausses d'accidents anormales. «Inexpérience et routes mouillées: c'est le cocktail gagnant pour se retrouver chez nous», explique un infirmier des urgences de l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). Certes, comme le reconnaît le docteur Jean-Michel Delpech du Samu de Paris, «les accidents constatés sont, dans la plupart des cas, assez légers». Ces chutes, intervenues en général à petite vitesse, entraînent des fractures des jambes et des bras, mais avec un minimum de formation, elles pourraient souvent être évitées.
Stages. Or, des stages de ce type existent (1). D'une