Une excellente image n'est pas toujours synonyme de réussite
commerciale. A ce titre, Volvo est un cas d'école. Adulée des antiquaires pour ses breaks aux lignes aussi douces qu'un coffre-fort, placée au pinacle par les pères de famille qui apprécient sa robustesse, la marque suédoise n'a vendu, en 1995, que 6 800 autos dans l'Hexagone, soit moins que les spécialistes de haut de gamme que sont Mercedes, BMW ou Audi. Des modèles vieillissants et un réseau invisible ont précipité une chute amorcée depuis trois ans. Et puis, soudain, cette année, c'est l'embellie. Le PDG de la filiale française, Piehr Norinder, table sur 8 500 ventes en 1996 et 10 000 en 1997. Que s'est-il passé au royaume de la bonne grosse auto nordique? Une petite révolution de palais, ou plutôt, des nouveaux modèles, ce qui ne s'était pas produit depuis 1989. Sept ans, c'est long, d'autant que, par ces temps de crise automobile, la concurrence a tendance à multiplier les lancements, occupant le terrain et promulguant au rang de nouvelle auto tout changement de clignotant survenu sur un modèle existant. Jusque-là, en Suède, on ne mangeait pas de ce pain-là. Tout changement était un vrai changement. Au printemps est ainsi arrivée la S40 et son pendant quasi obligé: le break V40. Pour la première fois, les designers suédois ont pu s'exprimer. Alors que les précédents modèles ressemblaient plus à une voiture telle qu'un enfant peut la dessiner sur une jolie feuille à gros carreaux, la nouvelle auto dispose d'a