Des autos de plus de 210 CV pour moins de 200 000 F. Un rêve de
puissance plutôt accessible quand une Porsche, une BMW ou une Mercedes de puissance équivalente coûtent 50% plus cher. Mais la différence de prix n'est pas seulement une question d'image. Quand les allemandes offrent une certaine sécurité grâce à une progressivité du déploiement de puissance et des châssis presque parfaits, les deux voitures dont il est question ici, le coupé Fiat 20V et la Subaru Impreza 2 l GT répondent par un artifice suprêmement efficace et peu cher, mais qui peut s'avérer dangereux: le «turbo». Une turbine qui fait gagner à ces engins près de 80 CV en un seul coup d'accélérateur.
Petite explication technique. Pour développer une telle énergie, les deux moteurs en question, des 2 litres d'une puissance initiale de 150 CV environ, enclenchent le fameux turbo à 3 500 tours/minute. Résultat: une montée en puissance très brusque. Dès la barre de régime franchie, le turbo se met en marche et passe de la rotation dite de repos (20 000 tours/minute) à sa phase active (150 000 tours/minute). Le temps de réponse est immédiat et, au volant, c'est du brutal. Un conducteur non averti accélérant normalement risque de se trouver aux prises avec une voiture devenue subitement folle. Mais le plus grave se déroule au moment de rétrograder. Si le même conducteur ne surveille pas son compte-tours, garde une légère pression sur l'accélérateur et se trouve au régime de déclenchement du turbo en changeant de rappor