Gare de Lyon, voie M. Les passagers du TGV de 6h14 à destination de
Lyon se frottent les yeux: leur train a toutes les allures d'un autobus à impériale. Depuis hier, le TGV «Duplex», à deux étages, est rentré en service. D'en haut, où se situe le bar, on surplombe les voies. Au-dessous, l'ambiance est plus feutrée, les plafonds un peu bas. On circule entre les deux étages par un escalier mais la communication entre les voitures ne se fait qu'au niveau supérieur.
Lors de sa réservation, le client peut indiquer l'étage de son choix. Petites innovations attrayantes en prime: par rapport au TGV Atlantique, les ingénieurs ont gagné 7 centimètres de plus pour étendre les jambes. Et les nuisances sonores ont été réduites. «Nous avons gagné trois décibels en moins, dix depuis les premiers TGV», se réjouit François Lacôte, directeur du matériel.
Comble du bonheur technique, même plus chargé de monde, le Duplex roule aussi vite que les autres TGV. Pour cela, le siège de seconde classe, inclinable en position repos, a subit une cure d'amaigrissement: il ne pèse plus que 14 kg contre 28 auparavant. Tout ceci au prix habituel.
Pour la SNCF, la mise en service de cette nouvelle race de TGV, limitée pour l'instant à un aller-retour quotidien en semaine pour Lyon (deux le week-end), permet de mieux répondre aux périodes de fort trafic. Le Duplex, lancé juste avant la pointe de Noël, comporte 516 places, contre 368 dans un TGV Sud-Est classique, soit 40% de plus. Ravi, Louis Gallois, le prési