Nez rouges, Ballons jaunes, Saint-Bernard: les différentes
opérations mises en place ce soir visent toutes à éviter que les réveillonneurs un peu trop imbibés ne prennent le volant pour rentrer chez eux. Le principe est simple: il suffit de décrocher son téléphone et un conducteur à jeun et bénévole ramène le festoyeur et sa petite famille à bon port (1).
En cours au Québec depuis une dizaine d'années, le secours aux réveillonneurs est apparu en France en 1990, à Strasbourg, où la communauté urbaine et l'Automobile club national ont implanté les Nez rouges. Depuis, le phénomène s'est amplifié avec, chaque année, une centaine de bénévoles mobilisés les soirées du 24 et du 31 décembre. «La soirée de Noël n'est qu'une répétition générale, confie Roselyne Raul, Nez rouge en chef. La plupart des gens passent Noël en famille et sont beaucoup plus raisonnables que le 31.» Résultat: 80 interventions à Noël l'an passé, contre 300 la nuit du nouvel an.
En 1994, Metz s'est ralliée à l'opération avec 47 interventions l'an passé. «Nous ne fonctionnons que le soir du 31 décembre», explique Josette Hoffmann, responsable du projet. Le système est différent: le central téléphonique prend les réservations dans la journée et les candidats doivent confirmer dans la soirée. Une biture préméditée? Pour Josette Hoffmann, «il s'agit surtout d'éviter les canulars». Depuis deux ans, une opération similaire, baptisée Ballon jaune en allusion à l'éthylotest, a cours à Lyon.
Cette année, changement d'échell