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Libération

Le meuble dans le décor.Le Salon s'ouvre sur la déprime du secteur qui survit grâce au bas de gamme.

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publié le 11 janvier 1997 à 16h11

C'est la grand-messe de tous les marchands qui s'intéressent à nos

intérieurs. Jusqu'à lundi soir, ils vont faire leurs emplettes dans les cinq salons professionnels répartis entre les parcs des expositions de Villepinte et de la Porte de Versailles. Cinq petits salons (Cuisines & bains, la Biennale du textile, Paris Sélection déco, Salon du luminaire et Salon de l'encadrement) se tiennent à l'ombre du mastodonte: le Salon du meuble et ses 1 500 exposants. Une importance inversement proportionnelle aux tendances actuelles. Quand l'équipement de la maison sable le champagne de la réussite, le meuble trinque. En 1996, les spécialistes du bricolage, de la cuisine, de la salle de bains et des accessoires de décoration ont tous connu une bonne affluence dans leurs magasins, (+7% de ventes). Pas les spécialistes du meuble. Certes, cette ancestrale industrie pèse encore, selon les études du Cetelem, 68 milliards de francs de chiffres d'affaires, mais elle en valait 73 milliards il y a quatre ans. La chute a été légèrement endiguée durant les premiers mois de 1996 et même les meubles meublants (meubles de lits, armoires et buffets) ont enregistré une légère évolution (+0,7%), mais la fin d'année fut aride. Le buffet de salle à manger en bois massif déprime et les consommateurs lui préfèrent le living-room modulable qui sert de meuble télé, de minibibliothèque et de musée à bibelots divers. Alors, aux entrées des villes, les magasins de meubles disparaissent un à un. Dans ce marasme