On ne les connaît pas, mais elle méritent le détour. Elles
s'appellent Toyota Camry, Nissan Maxima, Lancia Zetta ou Ford Scorpio. Des voitures ni plus chères, ni moins bonnes que les autres, auxquelles personne ne s'identifie et que, du coup, très peu de gens achètent. Car lorsque l'on investit plus de 150 000 F dans une auto, il faut que ça se sache et chez Mercedes, BMW ou même Renault ou Peugeot, un simple logo, collé sur le capot arrière, fait office de tarif. En y ajoutant d'obscures idiomes, SV24 pour une Peugeot ou 540I pour une BMW, le quidam sait que le personnage qui agite devant lui les clés de cette merveille, a les moyens de se l'offrir. Pas avec une Camry. Pourtant, la nouvelle Toyota est bourrée de qualités et vaut très largement les 160 000 F demandés. Seule explication du peu de succès de cette auto (les prévisions sont de 400 voitures cette année, alors que 70 000 berlines de cette taille sont vendues en France chaque année): sa ligne tristoune. Le magazine spécialisé Auto Plus, dans son édition de cette semaine, ne voit rien d'autre à lui reprocher. Pourtant, dans la même catégorie, une 605 Peugeot, une Mercedes Classe E ou une Volvo 850 ne rivalisent pas franchement avec les chars du carnaval de Rio et font, malgré tout, le bonheur de leurs constructeurs. La cause de cette mévente est donc à chercher ailleurs. «Pas de ventes, pas de sous pour payer la pub, donc pas de développement d'image. Le serpent se mord la queue», explique Philippe Boursereau respo